COMMUNIQUE DU PRÉSIDENT DE L’UNOR en réaction aux propos de M. Macron

COMMUNIQUE DU PRÉSIDENT NATIONAL en réaction aux propos d’Emmanuel Macron

UNION NATIONALE DES OFFICIERS DE RÉSERVE ET DES ORGANISATIONS DE RÉSERVISTES

RECONNUE D’UTILITÉ PUBLIQUE PAR LE DÉCRET DU 24 FÉVRIER 1967

Le Président

COMMUNIQUE

Paris, le 21 février 2017

« De la méconnaissance historique à l’électoralisme de circonstance »

Il est une règle de conduite que s’était imposée nombre de nos dirigeants politiques qui est aujourd’hui remise en cause à de nombreuses occasions : ne pas s’exprimer sur les affaires de politique intérieure lors de séjours officiels à l’étranger. Bien loin de cette règle élémentaire de savoir vivre, l’un des candidats à l’élection présidentielle française, Monsieur Emmanuel Macron, a tenu des propos affligeants lors de l’un de ses récents déplacements qualifiant l’action de la France en Algérie de « crime contre l’humanité et de vraie barbarie ».

Tous ceux qui ont vécu cette guerre et participé à l’action de notre pays en Algérie ont été profondément choqués et ulcérés. Une fois de plus, l’ignorance et l’opportunisme électoral remet en cause leur dévouement et leur bravoure. Ceux qui connaissent cette partie de notre histoire ne peuvent être qu’anéantis par de telles contre-vérités.

Petit rappel historique que l’ENA a du oublier d’enseigner à son élève : la période coloniale est caractérisée par de lourds et coûteux investissements pour la métropole. Ces investissements visant à la création des infrastructures nécessaires au bon développement de la colonie (ports, ponts, routes, hôpitaux, bâtiments administratifs, écoles5) sont supportées par les contribuables français. Le commerce lui-même se fait largement aux dépens de la métropole, car l’Algérie n’est pas un fournisseur de matières agricoles ou minières à bon compte, mais voit ses produits achetés le plus souvent bien au-dessus des cours mondiaux. En 1952 le gouvernement doit demander au parlement le vote de 200 millions d’impôts nouveaux et est contraint de procéder à des coupes dans le budget de la métropole pour rétablir la situation dans la colonie.

Au moment où notre nation a besoin d’unité et de cohésion pour faire face aux défis d’un islam fondamentaliste porteur de risques, au moment où notre pays est confronté à des phénomènes migratoires et à des difficultés majeures de gestion de populations étrangères, il n’était pas utile, ni souhaitable, de raviver des plaies qui ne se sont pas encore refermées. Une telle attitude provocatrice est non seulement porteuse d’inquiétudes pour l’avenir, mais constitue aussi une grave faute politique. Celui qui veut être le magistrat suprême, et par conséquent le chef de nos armées, est devenu le fossoyeur des ambitions du dialogue méditerranéen.

Nous, Officiers de toutes origines, de toutes confessions et de toutes convictions, avons besoin d’autre chose. Nous avons besoin d’un chef qui guide la Nation vers des lendemains ambitieux, sans esprit de recul, sans souci de vile repentance. Nous avons besoin de paix, de fierté et d’engagement au service de notre pays. Nous n’avons pas besoin de comportements stériles aux seules visées électoralistes. Non, Cherchell n’était pas une fabrique d’officiers de réserve barbares !

Colonel Jacques VITROLLES

Président de l’UNOR

 

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